Depuis plusieurs mois votre véhicule montre des signes de fatigue et ça ne fait plus de doute, il est temps de changer de voiture
Mais vers quel type de motorisation se tourner ? Hybride, électrique, essence, diesel : Ekoya vous propose un tour d’horizon des avantages et des inconvénients pour vous aider à faire votre choix.
Quelle motorisation de voiture choisir ?
Prix, autonomie, impact écologique… quelle motorisation de voiture choisir ? Tout dépend de l’utilisation que vous faites de votre véhicule. Ekoya vous aide à faire le point !
Choisir une voiture diesel : avantages et inconvénients
L’achat d’un véhicule diesel est un investissement : comptez 1000 à 2500 euros de plus qu’un équivalent essence. Mais quand on roule beaucoup (plus de 20 000 km par an), l’amortissement est assez rapide, pour plusieurs raisons. À la pompe, un litre de gasoil coûte moins cher qu’un litre d’essence sans plomb. Les moteurs diesel consomment moins que les moteurs essence, avec un écart de 1,5 à 2 litres aux 100 km. Dernier avantage, la durée de vie des moteurs diesel, supérieure à celle des moteurs essence, même si cette différence tend à se résorber avec le temps.
Mais avec des émissions importantes d’oxyde d’azote et de particules de carbone, les voitures diesel ont un réel impact sur la qualité de l’air et sur la santé. Pour inciter les conducteurs à se tourner vers d’autres motorisations, le Ministère de la transition écologique et solidaire a annoncé un alignement de la fiscalité du gazole sur celle du sans-plomb d’ici la fin du quinquennat. Il faut donc s’attendre à une hausse de 2,6 centimes le litre par an ces 4 prochaines années. En France, 9 agglomérations ont déjà mis en place des mesures de restriction pour la circulation des véhicules diesel et Paris a décidé de bannir ce type de moteur thermique d’ici 2024. Au niveau national, l’objectif fixe la disparition totale du diesel en 2040.
En attendant, si vous achetez un diesel catégorie « euro 6 » en remplacement d’une essence immatriculée avant 1997 ou d’un diesel mis en circulation avant 2001, vous pouvez bénéficier de la nouvelle prime à la casse.
Choisir un véhicule essence : avantages et inconvénients
Quand on roule moins de 20 000 km par an et/ou qu’on habite en ville, mieux vaut privilégier un véhicule essence. D’ailleurs de plus en plus de citadines sont exclusivement proposées en version essence. Comparée à un véhicule diesel, une voiture essence a moins d’impact sur la qualité de l’air, car elle émet moins de particules fines. Mais il faut relativiser : l’introduction en 2007 des technologies d’injection directe en essence (IDE) a changé la donne. Les véhicules IDE permettent de réduire la consommation de carburant, mais ils émettent davantage de particules fines… parfois plus que les moteurs diesel récents ! Dans l’idéal, il faudrait s’équiper d’un filtre à particules. Mais cet équipement est encore peu répandu, et son installation est souvent limitée aux véhicules haut de gamme.
Côté porte-monnaie, gardez en tête que la fiscalité de l’essence s’alourdit : + 3,9 centimes le litre en janvier 2018. Objectif : une hausse de 15 centimes à l’horizon 2022. Néanmoins, les révisions sur les moteurs essence sont moins régulières que sur les diesels, l’entretien du véhicule reviendra donc moins cher. D’autre part, si votre nouveau véhicule émet moins de 130g de CO2 par km (catégories euro 5 et 6) et s’il remplace un véhicule essence immatriculé avant 1997 ou un diesel d’avant 2001, vous pouvez bénéficier d’une aide à l’acquisition. Jusqu’à présent ce coup de pouce concernait uniquement l’achat de véhicules neufs, désormais il intègre aussi l’investissement dans une voiture d’occasion. Cette aide à la conversion s’élève à 1000 euros et peut atteindre 2000 euros pour les ménages non imposables.
Choisir un véhicule hybride : avantages et inconvénients
Une voiture hybride est équipée de 2 moteurs : un moteur électrique (batterie) et un moteur thermique (diesel ou essence). En ville, vous utilisez le moteur électrique, ce qui vous permet de faire des économies et de ne pas polluer. Quand la vitesse augmente, le moteur thermique prend le relais. Les hybrides sont donc idéales pour ceux qui roulent principalement en milieu urbain. Dans ce cas de figure, vous pourrez globalement économiser jusqu’à 20 % de carburant. Et jusqu’à 100% si vous trajets quotidiens ne dépassent pas une vingtaine de kilomètres.
Le prix des véhicules hybrides est encore assez élevé. Comptez un surcoût de 5000 euros en moyenne par rapport à un modèle 100% thermique. Notons en plus que le bonus écologique de 1000 euros à l’achat d’une voiture hybride simple est supprimé depuis janvier 2017. Cette suppression a été étendue aux hybrides rechargeables en janvier 2018. Mais il existe une nouvelle prime de 1000 à 2500 euros pour l’acquisition d’un véhicule neuf. Elle peut compléter la prime à la conversion des véhicules les plus polluants. Le seuil est de 1000 euros et peut atteindre 2000 euros pour les ménages les plus modestes.
Choisir un véhicule électrique : avantages et inconvénients
Vous souhaitez vous déplacer en polluant le moins possible ? Optez pour une voiture électrique, car elle ne consomme pas de carburant fossile et ne rejette pas de CO2. Les tarifs sont encore très élevés : il faut compter au moins 20000 euros pour une petite citadine. Mais les véhicules électriques neufs bénéficient du bonus écologique qui peut aller jusqu’à 6000 euros. Cette somme peut être déduite du prix à l’achat si le concessionnaire accepte d’avancer le montant. Si ce n’est pas le cas, il suffit d’envoyer un formulaire de demande de versement à l’Agence de Services et de Paiement. Il existe une prime supplémentaire si votre achat s’accompagne d’une mise à la casse d’une voiture essence immatriculée avant 1997 ou d’un diesel mis en circulation avant 2001 pour les personnes imposables (2006 pour les personnes non imposables). Enfin, si vous achetez une voiture électrique, dites-vous que le prix de revient kilométrique est moindre si on le compare à celui d’un véhicule à moteur thermique.
Parmi les inconvénients de ce type de véhicule, il y a l’autonomie : la plupart des modèles présentent une autonomie d’environ 160 km, du moins en théorie. Tout dépend de votre style de conduite et des conditions de circulation. Certains constructeurs promettent 400 km d’autonomie théorique d’ici la fin de l’année. Du côté des bornes de recharge publiques, on en voit fleurir dans de nombreuses communes, mais le maillage du réseau n’est pas encore assez développé, et le temps de recharge est parfois perçu comme un inconvénient.
La voiture électrique est donc surtout adaptée aux personnes se déplaçant dans le cadre de trajets courts. Elle peut aussi être utilisée comme véhicule d’appoint.
En conclusion ?
Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, le choix de la motorisation de votre voiture dépend avant tout de votre profil d’automobiliste :
- Si vous parcourez plus de 20 000 km par an, en parcourant notamment le réseau autoroutier, le diesel reste le choix le plus adapté.
- Si vos déplacements sont variés (ville, route, autoroute) mais que vous ne dépassez pas 20 000 km par an, une motorisation hybride semble la meilleure solution.
- Si vous roulez essentiellement en milieu urbain et périurbain, l’électrique constitue une véritable solution d’avenir, à explorer dès maintenant.
Vous envisagez de changer de voiture ? Vous pouvez bénéficier de la prime à la conversion, sous conditions, pour acheter ou louer une voiture particulière, une camionnette, un 2 ou 3 roues ou un quadricycle électrique si, vous mettez à la casse votre ancien véhicule diesel ou essence. Cette prime se cumule au bonus écologique.
Quid des voitures à piles hydrogène ?
Alors que les véhicules hybrides et électriques font désormais partie du paysage, les voitures électriques à pile hydrogène pourrait bien faire leur apparition. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a en tout cas lancé un plan de soutien à la filière française le 1 juin 2018.
Parmi les atouts de ces modèles, leur autonomie, leur charge quasi instantanée et l’absence de rejet de gaz à effet de serre ou de dioxyde de carbone les font apparaitre comme des alternatives crédibles. Mais leur mode de production, gourmand en énergie fossile, et la question de l’acheminement de l’hydrogène jusqu’aux stations-service interrogent.