L'association Ambitions Educatives accompagne cette année le projet du Collège La Croix de l’Orme à Aillant-Sur-Tholon : Campagn'Art(t)bre.
Séverine Hipeau, à l'initiative, de ce projet vous en dit plus.
Décrivez-nous votre projet :
Campagn’ar(t)bre est un projet qui lie différentes matières et qui a pour but de montrer aux élèves que ce qui les entoure à la campagne peut les inclure dans un processus créatif : l’arbre devient une source d’inspiration et de créations multiples (écriture, plastique, sonore).
Parlez-nous un petit peu de vous...
Je m’appelle Séverine Hipeau, je suis professeur de français et j’aime beaucoup travailler sous forme de projets avec mes élèves car je trouve que cela les motive, la plupart du temps.
Pourquoi avez-vous mis en place ce projet ? Quelle était l’idée au départ ?
L’idée de départ est de montrer que l’arbre peut être inspirant. Il est à l’origine de centaines de mythes fondateurs, d’histoires humaines : il structure nos sociétés et modèle notre imaginaire.
A partir de cette thématique, les élèves ont écrit un grand nombre de textes (des poèmes, des nouvelles, des explications …), ils ont également réalisé des créations plastiques (cartographies, création de papiers …) et des créations sonores (nous avons visité le Bois des Ferriers, à proximité de notre établissement : des ateliers de créations et d’enregistrements ont été organisés). Ils ont dû associer tous les éléments traités dans ces différentes matières pour organiser une exposition et montrer toutes leurs productions.
La création peut également exister à la campagne avec un matériau connu de tous.
Qui est impliqué dans ce projet au sein de l’établissement ?
Trois enseignantes ont été essentiellement impliquées dans le projet (arts plastiques, éducation musicale et français) et deux autres enseignants sont intervenus également (anglais et EPS) mais de manière plus épisodique.
Ce projet a concerné deux classes de Quatrième (soit 57 élèves).
Qui avez-vous contacté pour lancer ce projet ?
Nous avons contacté deux intervenantes : une auteure/conteuse, Malika Halbaoui, qui a aidé les élèves à écrire un grand nombre de textes et une artiste-papier, Sandrine Beaudun, qui a permis aux élèves de fabriquer du papier avec des fibres naturelles.
Nous avons aussi travaillé avec un spécialiste des ferriers, J.P Piétak, qui a expliqué aux élèves l’histoire du bois des Ferriers (exploitation du fer par les Romains).
Nous sommes également allés visiter une exposition liée à la figure de l’arbre au CRAC (centre régional d’art contemporain) de Fontenoy. Il s’agit de l’exposition Les Figures de la terre de Dominique Rousseau. Les élèves ont réalisé des « palimpsestes surréalistes » en français et ont travaillé sur le thème de la peau de l’arbre en arts plastiques (frottages, grattages ….)
Comment avez-vous financé ce projet ?
Nous avons été aidés par le Conseil départemental et Ekoya !
Avez-vous rencontré des difficultés ou des obstacles ?
Non, pas vraiment !
Malgré le contexte sanitaire peu favorable, nous avons réussi à organiser toutes les sorties, tous les ateliers et journées de travail.
Les élèves ont pu travailler toute l’année sur le thème de départ, l’arbre.
Avez-vous atteint votre objectif initial ?
Oui, l’objectif a été atteint : de beaux textes de différentes natures (poèmes, slams, nouvelles, récits imaginaires …) ont été écrits et « mis en scène », le travail plastique a été totalement réalisé (cartographies, photographies, frottages, empreintes, papier …).
Le travail en éducation musicale a également été mené à bien (enregistrement des poèmes et ajouts de sons enregistrés au bois des Ferriers, slams ..).
Nous avons pu également organiser une exposition finale avec la présence des parents d’élèves .
Les élèves ont pu montrer leurs travaux, lire des poésies et déclamer des slams qui récapitulaient les étapes du projet.
Quels conseils pouvez-vous donner pour la mise en place de ce projet ?
Trouver un fil directeur, l’arbre, et un écho local (pour nous le bois des Ferriers) permet de mettre en œuvre une véritable cohésion.
Nous avons organisé deux sorties « fondatrices » en tout début d’année (octobre) : cela a permis aux élèves de se fédérer autour du projet.
Nous remercions Séverine Hipeau, de nous avoir apporté son témoignage, ce retour d'expérience sera toujours très utile pour les écoles qui hésitent à se lancer !
Vous êtes enseignant et vous souhaitez mettre en place un projet dans votre école ? Vous aimeriez être conseillé ou échanger avec un établissement porteur de projet ?
Contactez-nous, nous serions ravis de vous aider.